Ce deuxième volume des Recherches sur la philosophie de la psychologie reproduit la dactylographie N° 232 du Nachlass wittgensteinien, ce qui veut dire que le texte remonte à l’automne de 1948. Il permet de comprendre parfaitement la célèbre assertion du dernier paragraphe des Recherches, selon laquelle les recherches du philosophe sur les fondements de la psychologie ne sont pas plus psychologiques que celles qu'il mène sur les fondements des mathématiques ne sont mathématiques.
En témoignent l’inlassable reprise des énigmes du “voir comme”, la mise en garde contre le mauvais usage de la notion de “représentation”, aussi bien que contre les “évidences” qui paraissent imposer celles d’“intériorité”, bref la chasse aux illusions métaphysiques.
Toutefois le principal intérêt de ce texte est “positif” : on le trouvera, selon moi, dans la démonstration du fait que c’est l’exemple qui donne sens à la règle, comme dans la mise en valeur des relations internes dont est tissé notre rapport au monde, ou plutôt le monde même. Ainsi lira-t-on les remarques sur la logique des couleurs et celle de la certitude, qui, on le sait, occuperont bientôt entièrement les dernières années de Wittgenstein.
G.G.